Le résultat n’en est pas moins élégant grâce à l’utilisation de matériaux haut de gamme : les modules de bois en cerisier massif, le dosseret chic et classique en carreaux de béton peints à la main, les poignées en laiton du lave-vaisselle et du garde-manger provenant d’une production en petite série d’une artisane torontoise.

Dans la cuisine où l’on travaille de ses mains, il était naturel pour Fauves et ses clients de valoriser le travail artisanal en faisant appel à un ébéniste dont le savoir-faire s’expose dans les assemblages de bois apparents du meuble. La forme arrondie des tenons et mortaises contraste avec les lignes orthogonales du mobilier et renforce une certaine douceur et chaleur qui se dégagent du bois de cerisier. Les deux ouvertures à chaque extrémité du comptoir contribuent à l’esthétisme d’établi du meuble tout en créant visuellement plus d’espace dans la cuisine. Le résultat : un lieu paisible et ouvert, une cuisine conviviale et chaleureuse, que l’on s’approprie facilement.

Malgré les inégalités du plancher d’origine typique des appartements montréalais, le mobilier et ses grands modules s’imposent avec une force tranquille, donnant l’impression d’avoir toujours été là et renforçant ainsi l’idée de créer un nouvel aménagement qui n’a pas l’apparence d’un lieu neuf, sans vécu. Dans cette optique, les murs de plâtres, imparfaits et texturés ont volontairement été conservés afin de souligner le passage du temps.